Le Fujifilm X-E5 débarque avec une promesse forte : allier la philosophie du X100 à la flexibilité des objectifs interchangeables. Même capteur, même techno que les X-T50 et X-100VI, mais dans un boîtier raffiné pensé pour les amoureux des beaux objets et du shoot à une main. Quels sont ses points forts ? Ses points faibles ? Découvrez mon avis dans ce test du Fujifilm X-E5.
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Les caractéristiques du Fujifilm X-E5
- Capteur : X-Trans CMOS 5 HR de 40,2 Mpx
- Processeur : X-Processor 5
- Stabilisation : oui 7 stops
- Viseur : OLED de 2,36 Mpts, 0,66x
- Écran : 1,04 Mpts, inclinable
- Taille de l’écran : 3 pouces
- Autofocus : hybride à détection de phase
- Sensibilité ISO : 125 à 12 800 ISO (extensible de 64 à 51 200 ISO)
- Mode vidéo : 6,2K 30 fps, 4K DCI / UHD 30 fps (60 fps avec crop 1,14x)
- Tropicalisation : oui
- Dimensions : 124,9 x 72,9 x 39,1 mm
- Poids : 445 g
Une base commune avec le X-T50 et X-100VI
Le X-E5 partage 99 % de ses caractéristiques techniques avec les Fujifilm X-T50 et X-100VI. Les composants techniques sont les mêmes, il n’y a que le corps du boîtier qui change :
Sur le papier, tout est identique :
- capteur de 40 Mpx
- processeur X-Processor 5
- autofocus
- stabilisation
- viseur
- cadence de rafale (8 i/s en obturateur mécanique et jusqu’à 20 i/s avec recadrage)
- un seul port SD
- simulation de films
- capacités du buffer
- vidéo 6K
- vitesse d’obturation de 30 s à 1/4000 s
- batterie
- poids quasi identique
Pour autant, il y a quelques petites différences techniques :
- Le X-100 VI (ou X6) utilise un port UHS-I, plus lent, ce qui limite la rafale à environ 117 images contre 168 sur les deux autres modèles.
- Le X-100 VI a l’avantage d’avoir un leaf shutter, propre aux optiques fixes.
- L’écran du X-E5 a la même taille que celui du X-T50, mais sa définition est légèrement inférieure (1 million de points).
Le X-T50 adopte un look d’appareil photo classique alors que le X-E5 revendique un style à part. Et c’est toute la différence : à fiche technique équivalente, la philosophie du X-E5 n’est pas du tout la même.
Les points forts du X-E5
Un look sobre et raffiné
Le X-E5 reprend ce soin du design qu’on retrouve sur les derniers boîtiers Fujifilm haut de gamme comme le GFX 100RF. Le capot supérieur est usiné d’un seul bloc de métal, sans aucune pièce rapportée.
Il faut aimer le design et les beaux objets, certes, mais ici Fujifilm vise clairement les amateurs de beaux boîtiers. On sent un raffinement qu’on n’a pas sur le X-T50, pourtant équipé des mêmes composants techniques.
Avec le X-E5, Fujifilm fournit même une courroie en corde pour renforcer ce design sophistiqué, à la façon Leica.
La molette de simulations de films intégrée sur le boîtier
Un autre détail qui témoigne du soin apporté au design du X-E5 : la molette dédiée aux simulations de film est intégrée directement dans le châssis du capot.
Elle se manipule exactement comme sur un X-T50, mais ici, elle est joliment encastrée. Et surtout, elle reste très fonctionnelle : vous pouvez y attribuer vos profils préférés (FS1, FS2, FS3), pour passer rapidement d’une simulation de film à une autre.
Une ergonomie pensée pour une utilisation à une main
Sur le dessus du X-E5, on retrouve les molettes habituelles : vitesse, correction d’exposition, bouton de déclenchement et bouton paramétrable.
À l’arrière, pas de grande surprise non plus : viseur numérique (pas optique comme sur un X100), joystick, bouton Q… C’est du très classique. Gros point fort sur l’écran qui est inclinable, mais aussi relevable. Ce petit détail, qu’on n’a pas sur un X-T50, le rend plus polyvalent sur le terrain.
Sur le côté, tout est parfaitement intégré : rien ne dépasse, même pas la dioptrie qui est directement insérée dans le châssis. On retrouve aussi l’autofocus déporté sur le flanc, dans une logique proche de celle du X100.
Sous le boîtier, même constat : finition en métal et bouton Bluetooth intégré, c’est très propre !
La vraie nouveauté côté ergonomie, c’est le levier à l’avant. C’est à la fois un bouton cliquable et personnalisable, et un levier directionnel. Vous pouvez le pousser à gauche, à droite, ou maintenir dans une direction pour déclencher différentes fonctions.
Exemples :
👉 Un clic vers la droite affiche par exemple le menu des formats pour passer rapidement au format carré ou en mode vue encadrée.
👉 Un clic vers la gauche pour monter les convertisseurs numériques (1.4x ou 2x), et profiter des 40 Mpx comme sur un Leica Q3.
Et encore bien d’autres combinaisons ! Ça fait un paquet d’actions, et c’est ça la philosophie de ce X-E5 : offrir une ergonomie de shoot à une main, où tous les contrôles sont accessibles sans avoir besoin d’utiliser la main gauche et sans décoller votre nez du viseur.
➡️ Ce levier change la philosophie de shooter. Il tombe parfaitement sous le pouce et permet d’accéder à plusieurs fonctions sans bouger la main. Le combo bouton + levier change complètement la façon de prendre des photos.
Un nouvel objectif de kit : 23mm f2.8 Pancake
Pour que le concept du X-E5 soit complet, il fallait un objectif à la hauteur : compact, léger, et cohérent avec l’esprit du boîtier. C’est chose faite avec ce nouveau 23 mm f2.8 pancake, spécialement conçu pour accompagner le X-E5.
👉 90 grammes seulement et 2,3 cm d’épaisseur, c’est exactement le même encombrement que le XF 27 mm, mais ici avec une focale équivalente 35 mm.
Et malgré sa compacité, Fujifilm n’a pas fait l’impasse sur les fonctionnalités :
- mise au point dès 20 cm ;
- tropicalisation ;
- bague d’ouverture physique ;
- bague de mise au point manuelle.
Un petit objectif bien pensé, qui tient les 40 Mpx sans broncher, et qui s’associe parfaitement au X-E5, que ce soit en finition noire ou argent. Une très bonne nouvelle pour ceux qui aiment la focale 35 mm !
Les points faibles du Fujifilm X-E5
Comme toujours, tout n’est pas parfait. Voici ce que j’ai moins aimé sur ce X-E5 :
- un écran qui ne pivote pas en mode portrait ;
- des fichiers très lourds à cause du capteur haute résolution (il faut prévoir du stockage, surtout si vous shootez en RAW !) ;
- une batterie parfois limitée ;
- un viseur un peu petit ;
- une molette de simulation de films un poil trop éloignée, il faut bien tendre le pouce ;
- un joystick placé assez bas, plus bas que sur un X100 VI, ce qui oblige parfois à le chercher un peu ;
- un grip réduit, donc pas l’idéal avec une grosse optique comme un 150-600mm.
Quelles différences entre le Fujifilm X-E5 et le X-100 VI ?
Si vous hésitez entre le Fujifilm X-E5 et le X-100 VI, quelques différences les distinguent :
- Pas de leaf shutter sur le X-E5. Ce mécanisme, propre aux optiques fixes, permet de shooter à toutes les vitesses même avec un flash, tout en étant ultra silencieux.
- Pas d’optique f2, le X-E5 est équipé d’une optique f2.8. Il n’a pas non plus de double molette ISO.
- Le X100VI n’a pas la molette de simulations de film intégrée sur le boîtier car Fujifilm n’avait pas encore eu l’idée à sa sortie, peut-être sur un futur X100 VII ? Pour l’instant, cette molette est exclusive au X-E5.
Les performances optiques du X-E5
Pas de test complet ici (autofocus, piqué, qualité vidéo…), parce qu’on est sur des technologies qu’on connaît bien et que j’ai déjà testées sur le X-H2, le X-T50 et le X-100VI.
Pour plus de détails, vous pouvez vous référer à ces tests :
Avec ce X-E5, Fujifilm met surtout en avant le design et l’expérience utilisateur : un boîtier compact, élégant, bien construit et pensé pour le plaisir de shooter.
Prix du X-E5
Le X-E5 est proposé à 1 549 € en boîtier nu, en version noire ou argent.
Pour rester dans la philosophie de Fujifilm, je vous conseille de le prendre en kit avec son nouveau 23mm f2.8 pancake. Dans ce cas, comptez 1 799 €, soit exactement le même prix que le X100 VI.