Comparons les deux focales fixes de chez Fuji à 16mm. L’ancien, devenu légendaire XF16 1.4 doit faire face à l’arrivée du moderne XF16 F2.8.
Nous allons voir les différences entre ces deux objectifs :
- Comparatif du piqué
- Autofocus
- Flare
- Distorsion
- Aberration chromatique
Le XF16 1.4 mérite-t-il de payer deux fois plus cher que le XF16 2.8 ?
La vidéo « Comparatif XF16 f1.4 vs XF16 f2.8 »
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Le script de la vidéo « XF 16 1.4 vs 2.8 : Quelles différences ? »
→ Attention, je vous aide en vidéo et le texte ci-dessous n’a pas vocation a être lu car il a été généré automatiquement. Intéressez-vous plutôt à la vidéo ci-dessus donc 🙂
On va faire un focus quand même de base sur le comparatif qu’on m’a le plus demandé. Le comparatif qu’on m’a le plus demandé, c’est le XF 2.8 contre sa version 1.4. Comme vous pouvez voir et cela se voit très bien à l’image, c’est deux fois, c’est le rapport en fait deux fois. Le 16mm 1.4 est deux fois plus gros que le 16mm 2.8. Il est deux fois plus lumineux, c’est-à-dire que 1.4, 2.8 donc vous avez deux stops d’écart entre les deux. Donc par exemple une photo qui pourra être prise en iso 200 sur le 16mm 1.4, vous allez devoir la prendre à iso 800 sur le 16mm 2.8.
Le bloqué va être largement meilleur sur le 1.4. C’est évident. Je vais vous montrer cela en photo. On va avoir un piqué aussi qui va être meilleur sur le 1.4 que ce qui va avoir sur le 2.8. En fait globalement, on va avoir une logique absolument respectée sur cette comparaison-là. C’est-à-dire que le 1.4 fait tout mieux que le 2.8, sauf l’autofocus. Ce qui va vraiment pouvoir différencier les deux, c’est la qualité d’autofocus.
Pour l’intérieur et la basse lumière : XF16 1.4
On a les anciens moteurs autofocus sur le 1.4. C’est une optique ancienne. C’est-à-dire que si vous avez besoin de faire de la photo de sport, de la vidéo, c’est clairement le 16mm 2.8 qu’il va falloir privilégier parce que le 1.4 va tendance à avoir un autofocus qui patine un peu.
On va regarder juste, je pense que j’avais prévu cela, quelques photos 1.4 vs 2.8. Alors à 2.8, on va s’apercevoir qu’il n’y a globalement pas de match, c’est-à-dire que le 1.4 a eu le temps déjà d’élever son niveau puisqu’on est à deux stops au-dessus de sa grande ouverture, alors que l’autre est à grande ouverture. Je ne sais pas si cela passe bien sur YouTube, mais ici sur l’écran, c’est clair et net, le 2.4 a un meilleur piqué. Alors, je ne sais pas si cela passe, toujours délicat pour moi quand je vous montre des photos comme cela, de m’en rendre compte si cela passe. Mais moi à l’écran, il y a une vraie différence entre les deux.
A 5.6, Piqué identique
Malgré tout, si on ferme les ouvertures à 5.6, on va se rendre compte qu’il y a un resserrement du niveau du piqué et c’est beaucoup moins évident de départager les deux qui disposent tous les deux d’un excellent piqué. Le bokeh par exemple ici sur mon panneau « danger abeilles », clairement on s’aperçoit qu’on a deux stops de bokeh supplémentaires sur le 1.4 qui va permettre une meilleure séparation des plans. Donc, si vous voulez vraiment à tout prix la meilleure qualité, ici je vous le montre à 100%, sur le 1.4, on a quasiment du mal à discerner les formes ici. On se rend bien compte que ce sont des herbes par exemple. Donc, on a une vraie différence de bokeh.
Pour autant, je connais plein de gens qui se considèrent comme photographe amateur, qui se satisferont parfaitement du bokeh apporté par ce 16mm 2.8 et qui ne se sentent pas le besoin d’aller un cran supérieur dans ce que propose ici par exemple le 1.4. Vous voyez les deux photos, on voit bien que dans les deux cas, on a une séparation des plans, mais elle est plus profonde. C’est à peu près la même distinction qu’il va y avoir entre plein format et APS-C. Cela dépend parfaitement de quel est votre niveau d’exigence.
Distorsion absente du 1.4, prononcé sur le 2.8
En termes de distorsion, ici il n’y a pas de match. On va s’apercevoir que sur le 1.4, donc je parle en image non corrigée, je regarde de plus en plus cela, c’est-à-dire que de base les photos qui vous sont présentées par le Fuji sont automatiquement corrigées, donc on n’a jamais de distorsion avec des Fuji parce qu’elles sont corrigées. Mais en fait, quand on regarde sous le capot, on s’aperçoit que parfois il y a une vraie distorsion dans la photo de base qui a été corrigée. Donc, elle a été masquée, mais en fait c’est pour cela que derrière on perd en piqué. Cela permet de mieux analyser cela. On voit que le 1.4, il n’a quasiment pas de distorsion en photo brute.
On voit bien ici, la photo à 2.8, on a plein de distorsion. La photo à 1.4, on n’a pas de distorsion. Et là, on est vraiment sur les images brutes avant correction du Fuji. Donc, ce qui va expliquer que, par exemple, si on compare la photo à 2.8, comme on l’a fait tout à l’heure, on va s’apercevoir que le piqué du 1.4 est bien meilleur. Ici, c’est quand même vraiment très net puisqu’à 2.8, le 16mm 2.8 est justement un peu limité en termes de piqué et il ne faut pas zoomer énormément dans la photo pour être satisfait.
Quand la lumière ne manque pas
Malgré tout, comme je vous l’ai dit tout à l’heure, mais je vous leur montre, à 5.6, on va par exemple la prendre ici pour ne pas toujours voir la même photo. À 5.6, on a globalement quelque chose qui s’équivaut entre les deux. Ici même quand on regarde cette photo-là, on a l’impression que c’est le 2.8 qui est au-delà. Vous voyez, pour moi, quand j’ai du mal à les départager, maintenant je me contente simplement de dire que c’est équivalent et qu’à 5.6 franchement, les deux se rejoignent presque. On n’a pas vraiment de vraies différences de piqué entre les deux. Même le 2.8 me paraît un poil meilleur sur cette photo-là, mais sur une autre photo, cela va être l’inverse. Tout cela pour dire que pour moi, à 5.6, les deux se rejoignent globalement aussi bien au centre que sur les bords.
Au moment de conclure entre cette comparaison 1.4 vs 2.8, le 1.4 a clairement l’avantage de la basse luminosité. Il a l’avantage d’offrir une ouverture 1.4, une ouverture f/2, d’être excellent à 2.8. Bref. Si vous avez vraiment besoin d’une optique qui va vous permettre une séparation des plans et qui va vous permettre de garder une excellente qualité d’image, même en basse luminosité, clairement c’est ce 1.4 qui gagne tous les matches.
Un objectif intérieur/Extérieur VS un objectif extérieur
Ce 2.8, c’est un compromis. Il va falloir fermer un peu l’ouverture. Il va être principalement bon en extérieur si quand vous ne manquez pas spécialement de lumière. Il a un autofocus qui est largement meilleur que le 1.4 et il est tropicalisé. Si vous avez besoin d’une tropicalisation, la question ne se pose pas non plus.
Bref au moment de conclure, il vaut deux fois plus cher le 1.4, mais je trouve qu’il justifie son prix. Je trouve que là, on a deux bonnes offres de la part de chez Fuji. C’est à vous de savoir quel est votre besoin pour pouvoir choisir à la maison. Pour moi, il n’y a pas une optique qui est meilleure que l’autre et elle répond tout simplement à deux besoins différents.
Allez la suite demain, en fait j’ai décidé au montage que la vidéo était trop longue et que c’était deux sujets finalement qui étaient quand même un peu séparés. Donc, je termine ici pour la première partie avec le comparatif 1.4 vs 2.8 et on se retrouve demain pour l’ensemble des comparatifs.