Dévoilé en mai 2024, le Fujifilm X-T50 est un hybride APS-C de milieu de gamme en monture X. Avec son capteur stabilisé de 40 Mpx et son X-Processor 5 hérité du X-T5, il offre une qualité d’image exceptionnelle dans un format super compact de 438 g. Grâce à ses choix ergonomiques, dont une nouvelle molette de simulation de films, il se distingue par sa légèreté et sa polyvalence.
📌 Disclaimer : cet article n’est pas un test complet du X-T50. Ce modèle reprend quasiment tout du X-T5 et du X-H2 que j’ai déjà testés en profondeur ici et ici. Ces tests s’appliquent également au X-T50 qui partage les mêmes composants.
Une belle conception
Le Fujifilm X-T50 est ultra compact et léger. Lorsque j’ai ouvert le colis, j’ai été impressionné par sa nouvelle couleur et ses angles arrondis. Fujifilm a vraiment le don de créer des boîtiers magnifiques qu’on aime emmener partout, un peu comme avec le X100V.
Les nouveautés du Fujifilm X-T50
Fujifilm a apporté plein de modifications très sympas :
- un petit grip qui améliore la préhension ;
- un renfoncement à l’arrière pour le repose-pouce avec le bouton Q (permet d’éviter les clics accidentels).
On garde également la molette à l’arrière et le joystick. Fujifilm a réussi à maintenir la compacité tout en améliorant la prise en main.
Les défauts du Fujifilm X-T50
Ce que je reproche au X-T50, c’est son absence de tropicalisation et son viseur toujours aussi petit, inconfortable et peu défini. Ce n’est pas le viseur de l’année, mais c’est toujours mieux que de ne pas en avoir du tout !
Un capteur haute-résolution de 40 mpx
Fujifilm a opté pour un capteur de 40 millions de pixels, un choix audacieux qui ne fera pas l’unanimité.
Personnellement, je préfère le Fujifilm X-S20 pour son capteur à la définition plus raisonnable, son autofocus rapide et sa grande autonomie avec la nouvelle batterie. Mais j’aime un peu moins son look classique et son ergonomie PASM…
Pour moi, le capteur de 40 mpx n’est pas indispensable :
👉 il implique une rafale plus lente et plus courte ;
👉 il fait des photos plus lourdes à stocker ;
👉 la majorité des objectifs Fujifilm ne tirent pas pleinement parti des 40 mpx, excepté les derniers qui ont été refaits ou les objectifs les plus chers.
➡️ Le capteur de 40 millions de pixels se justifie sur un X-H2 ou un X-T5. Sur un X-T50 qui s’utilise plutôt au quotidien pour un usage familial ou récréatif, c’est moins pertinent. Ce positionnement permet surtout à Fujifilm de proposer une haute résolution à un prix compétitif, plaçant ainsi le X-T50 a une vraie place dans l’écosystème Fujifilm.
Un très bon rapport qualité/prix
Ce X-T50 offre la meilleure qualité d’image que vous pouvez obtenir à ce prix-là. Pour un photographe de paysage, de portrait ou de studio, c’est vraiment le compromis parfait ! À 1 499 €, vous avez un appareil de 40 mpx avec un écran inclinable qui reste dans l’axe, contrairement à l’écran du X-S20 qui se déporte.
L’apparition d’une nouvelle molette pour les simulations de film
Le X-T50 est le premier à intégrer une molette de simulation de films, une excellente idée, bien que critiquée pour son implémentation. Les simulations de films sont un argument de vente majeur de Fujifilm, permettant de créer des JPEG au look unique directement depuis l’appareil. C’est un boîtier qui donne envie de prendre le temps de faire des photos.
⚠️ Si vous êtes un utilisateur plus avancé, sachez que vous ne pouvez pas personnaliser les simulations de film via cette molette.
Pour personnaliser vos simulations de film (ajuster les hautes lumières, les noirs, les ombres, le grain, etc.), vous avez les modes C1, C2, C3 et C4 sur le X-S20 qui sont beaucoup plus riches et personnalisables.
Un boîtier qui surchauffe en vidéo
En vidéo, j’ai constaté une légère surchauffe. Même si le X-T50 peut filmer occasionnellement, il reste avant tout un appareil dédié à la photo. Avec son capteur stabilisé, il s’en sort bien pour quelques vidéos à main levée, mais il n’est pas conçu pour un usage exclusivement dédié à la vidéo.
Un autofocus perfectible mais efficace
Pour l’autofocus, je vous renvoie à mes précédentes vidéos sur le X-T5 et le X-H2. Même si le X-T50 offre un bon autofocus, il est loin des meilleurs du marché. La détection reste hasardeuse et l’ergonomie pénible à utiliser pour des sujets en mouvement.
Pour autant, cela ne m’a pas pénalisé lors de mon test car le X-T50 n’est pas fait pour des sujets dynamiques ou des rafales. C’est un boîtier qui invite à prendre son temps et à composer soigneusement ses photos.
Une faible autonomie
L’autonomie est un vrai point noir. Le X-T50 utilise l’ancien modèle de batterie Fujifilm et avec ce nouveau couple capteur 40 Mpx + X-Processor 5, ça consomme trop d’énergie pour une si petite batterie !
Sur le terrain, une balade de 2/3 heures suffit à épuiser la batterie. En 25 minutes de 4K 25fps haute qualité, le boîtier surchauffe. Avec de la 4K standard, on peut pousser à un peu plus d’une heure.
Il est donc essentiel d’avoir toujours des batteries de rechange.
Les chiffres officiels de Fujifilm concernant l’autonomie :
- 305 photos pour le X-T50
- 750 photos pour le X-S20
Une différence vraiment considérable entre l’ancienne batterie et la nouvelle batterie !
Vaut-il mieux prendre le Fujifilm X-S20 ou le X-T50 ?
La majorité des utilisateurs devrait opter pour le X-S20. Excepté son ergonomie PASM, il n’a que des avantages :
- capteur avec une définition plus raisonnable ;
- meilleure rafale ;
- plus à l’aise en vidéo et moins de surchauffe ;
- autonomie supérieure grâce au nouveau modèle de batterie ;
- ergonomie plus polyvalente avec les modes C1, C2, C3, C4.
➡️ Le X-T50 est à privilégier si :
- vous recherchez l’ergonomie Fujifilm avec la molette de vitesse, d’ISO et d’ouverture ;
- vous aimez avoir un joli boîtier ;
- vous avez besoin d’un capteur haute résolution et d’une qualité d’image supérieure à bas ISO.
Un choix pas facile à faire ! Pour ma part, je rêve d’un X-H2s dans un corps de X-T5 et d’un X-S20 dans un corps de X-T50.
Je trouve dommage qu’aujourd’hui, pour avoir des boîtiers Fujifilm polyvalents, on soit contraint d’aller vers l’ergonomie PASM qui ressemble à tous les autres boîtiers du marché. On s’éloigne de ce pourquoi les anciens Fujistes étaient chez Fujifilm avant tout !
C’est probablement ce qui a permis à Fujifilm de gagner de nouvelles parts de marché, mais il est vrai que je ressors quand même un peu frustré de ce X-T50.
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Une réponse
Je suis entièrement d’accord avec vos commentaires notamment en ce qui concerne l’autonomie ridicule du boitier. Je viens juste de l’acheter et je n’ai pu faire que 216 photos avant l’extinction de l’appareil ! A titre de comparaison, un Canon EOS 90D offre 1000 images d’autonomie.
Je confirme aussi que le viseur est très étriqué surtout pour les porteurs de lunettes comme moi. Quant à la molette du réglage dioptrique, Fuji aurait été plus avisé de la positionner dans l’autre sens comme sur les reflex. Sa manipulation oblige à s’éloigner du viseur ! Un comble…
Le viseur n’a rien d’enthousiasmant tant il est petit et peu défini, sans parler des couleurs totalement dénaturées.
Ce qui me déçoit le plus reste la prise en mains. Le X-T50 est tellement compact qu’il en devient trop petit. Le grip est presque inexistant et provoque des crispations. Au cours des prises de vues, les 2 mains se touchent ce qui n’est pas très pratique. La compacité a ses limites et là, je pense que Fuji les a franchies. Rappelons qu’un boitier un peu plus gros et plus lourd procure une meilleure prise en mains et une meilleure stabilité.