Fujifilm vient de faire un coup de maître avec le X-M5 ! Sorti de nulle part, cet hybride compact et abordable allie performances haut de gamme et prix attractif. À seulement 899 €, le Fujifilm X-M5 combine un capteur APS-C de 26 millions de pixels, hérité du très apprécié X-T4, et le tout dernier processeur Fujifilm. Résultat : des performances impressionnantes, notamment en termes d’autofocus. Fujifilm a même rassuré ses utilisateurs en annonçant une mise à jour pour aligner les anciens modèles sur ce nouvel autofocus. Que vaut-il sur le terrain ? Découvrez ses points forts et ses points faibles dans ce test du Fujifilm X-M5.
📍À savoir : cet article n’est pas sponsorisé par Fujifilm. Ils n’ont pas vu le contenu en amont et n’ont donné aucune consigne. Mon travail repose uniquement sur votre soutien.
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Les caractéristiques du Fujifilm X-M5
- Capteur : CMOS 26,1 Mpx
- Processeur : X-Processor 5
- Autofocus : AF hybride
- Stabilisation : non
- Viseur électronique : non
- Écran : 1,04 Mpts
- Taille de l’écran : 3 pouces
- Sensibilité ISO : 160 à 12800 ISO (en photo), 125 à 12800 ISO (en vidéo)
- Mode vidéo : 6,2 K 30p, DCI4K ou 4K 60p, Full HD 60p, slow motion Full HD 240p
- Stockage : SD UHS-I
- Dimensions : 112 x 67 x 38 mm
- Poids : 355g
- Prix (nu) : 899 €
Un boîtier compact et ergonomique
Avec son design inspiré des argentiques, le Fujifilm X-M5 reste fidèle au style emblématique de Fujifilm. Disponible en deux coloris (argent et noir), ce boîtier combine élégance et sobriété, tout en conservant un charme intemporel.
Le Fujifilm X-M5 ne fait pas de compromis sur l’ergonomie. On est sur un vrai boîtier, avec tout ce qu’il faut :
- Deux molettes : une molette cliquable à l’avant et une molette à l’arrière. La molette avant est très pratique pour alterner rapidement entre le contrôle de l’ouverture et des ISO.
- Présence d’un joystick : un élément souvent absent sur des boîtiers à ce prix, mais pas ici !
- Écran entièrement inclinable : idéal pour des prises de vue dans tous les angles, que ce soit en photo ou en vidéo.
- Connectique complète : un port casque et un port micro pour les vidéastes, un port USB-C pour la recharge rapide et le transfert et un port micro HDMI pour des sorties vidéo de qualité.
- Stockage : emplacement pour carte SD, situé à côté de la batterie.
Un bémol à noter : le pas de vis pour trépied condamne l’accès à la carte SD. C’est pas très pratique sur le terrain, surtout si vous utilisez souvent votre carte pour transférer des fichiers. J’ai contourné ce problème en utilisant le port USB-C pour décharger ma carte sans la retirer, mais c’est une limitation à avoir en tête.
💡Autonomie : j’ai tenu une journée entière avec une seule batterie, et le maximum, ça a été deux batteries dans une journée. Et pourtant, on a l’ancien modèle de batterie Fujifilm !
La colorimétrie signature de Fujifilm
Les boîtiers Fujifilm sont renommés pour leur colorimétrie, et notamment pour leur simulation de film (Classic Chrome, Velvia, Acros…). Le X-M5 intègre une molette dédiée, une idée géniale qui transforme l’expérience sur le terrain.
👉 Avec cette molette, vous voyez le rendu final avant même de déclencher. En quelques secondes, vous passez d’une ambiance à une autre. Elle rend l’utilisation de ce boîtier très ludique.
Si vous aimez shooter en JPEG, c’est la meilleure expérience du marché pour faire du JPEG.
Pour les amateurs de RAW, pas de compromis non plus : les fichiers RAW sont d’excellente qualité grâce au capteur APS-C haut de gamme du X-T4.
Des exemples de photos prises avec le Fujifilm X-M5
Les JPEG sortis directement du boîtier sont impressionnants. On y retrouve la colorimétrie qu’on adore chez Fujifilm, une bonne montée en ISO et énormément de détails. Même à ISO 10 000, la qualité d’image reste très bonne, fidèle à ce qu’on connaît du capteur haut de gamme du Fujifilm X-T4.
Le Fujifilm X-M5 m’a également surpris sur les scènes de nuit. Avec un capteur qui gère remarquablement bien les basses lumières, on retrouve toute la dynamique qu’offrait déjà le X-T4. Même dans des conditions difficiles, avec des écarts importants de luminosité, les détails sont là.
Un autofocus performant
Grâce au dernier processeur et aux derniers algorithmes de la marque, ce boîtier délivre un excellent autofocus. Je l’ai testé avec le Sigma 100-400mm, un téléobjectif idéal pour voir si l’autofocus tient la route.
⚠️ Le X-M5 n’est pas un boîtier adapté aux longs téléobjectifs. Le grip n’est pas énorme, heureusement qu’il y a une légère bosse pour une meilleure prise en main. L’absence de viseur pose également problème. On vise beaucoup mieux avec un long téléobjectif si on est au viseur plutôt qu’à l’écran. Mais à ce prix-là, on accepte ces quelques compromis !
J’ai testé l’autofocus dans des conditions difficiles : des manèges à grande vitesse. Ce genre de test ne pardonne pas. S’il y a une faiblesse, ça se voit tout de suite. Et pourtant, je dois dire que le X-M5 a parfaitement suivi. Sur la dernière photo de la rafale, le focus est net à 100 %.
➡️ Pour ce niveau de prix, Fujifilm propose ici l’un des meilleurs autofocus disponibles sur le marché. Certes, ce n’est pas le plus performant qu’on ait vu chez les hybrides haut de gamme, mais à 899 €, c’est difficile de faire mieux. Le X-M5 offre un autofocus sur lequel on peut compter.
Des performances solides en basse luminosité
Une dynamique impressionnante
En termes de dynamique, le Fujifilm X-M5 reprend les qualités du capteur haut de gamme du Fujifilm X-T4. J’ai réalisé plusieurs sessions de nuit, et je dois dire que les RAW sont très flexibles.
👉 On peut facilement récupérer les ombres et les hautes lumières en post-traitement.
Encore une fois, on est sur un excellent capteur !
Une montée en ISO maîtrisée
C’est exactement la même chose concernant la montée en ISO. Même à des sensibilités élevées, comme ici à 12 800 ISO, le niveau de détail reste remarquable. En zoomant à 100 %, le bruit reste discret. On conserve un bon niveau de détails.
Des performances vidéo convaincantes, malgré quelques compromis
La partie vidéo n’est pas en reste ! Le Fujifilm X-M5 est capable de produire une 4K 30fps de haute qualité grâce à un oversampling à partir de la 6K. Tout est en 4:2:2 10 bits.
Vous pouvez aussi filmer en 6K en interne au format Open Gate pour recadrer facilement en vertical ou en 4K 50 fps avec un léger recadrage de 1,18x. La qualité d’image reste très bonne, même avec ce crop.
Rolling shutter
Ici, ce n’est pas catastrophique, mais on reste sur un niveau moyen. Une bonne nouvelle pour ce niveau de prix !
Montée en ISO
Une excellente surprise ! Même à 12 800 ISO, la qualité reste excellente, avec un niveau de détail préservé et un bruit bien maîtrisé. Fujifilm semble avoir amélioré les performances par rapport au X-T4.
Absence de stabilisation
L’absence de stabilisation du capteur est compensée par la stabilisation que vous pouvez avoir sur l’objectif, et notamment sur l’objectif de kit. Pour 100 € de plus, je vous conseille ce XC 15-45mmF3.5-5.6. Comme il est stabilisé, il compense un peu l’absence de stabilisation du capteur.
Il est également doté d’un power zoom. Concrètement, ça veut dire que vous pouvez contrôler le mouvement du zoom avec la bague de zoom, ce qui va rendre le mouvement beaucoup plus fluide que si vous étiez sur un zoom manuel.
➡️ Sur des petits plans qui ne bougent pas énormément, la stabilisation de l’objectif permet d’avoir un plan parfaitement acceptable, même à main levée.
Fujifilm propose également une stabilisation électronique pour compenser l’absence d’IBIS. Mais franchement, je n’ai pas été convaincu. Sur certains plans, on observe des déformations assez gênantes, comme si l’image jouait de l’accordéon.
👉 Mon avis : je préfère une absence de stabilisation ou une stabilisation intégrée sur l’objectif plutôt que cette stabilisation électronique.
F-Log 2
Le X-M5 propose le F-Log 2 avec une excellente dynamique, fidèle à ce que Fujifilm sait faire de mieux.
Autofocus en vidéo
L’autofocus en vidéo est globalement bon, mais pas infaillible. Sur certains plans, il hésite un peu.
Sur cet exemple, il hésite entre la bouteille et le visage de mon fils, alors que ses yeux sont bien visibles. 👇
Capsule sonore directionnelle
L’une des nouveautés de ce boîtier là, c’est sa capsule sonore directionnelle avec trois micros intégrés :
- un micro frontal pour capter le son devant ;
- un micro arrière pour capter derrière ;
- un micro à 360° pour capter l’ambiance générale.
J’ai été surpris par l’efficacité de ce micro ! Ça ne remplacera bien évidemment pas un vrai micro externe, mais ça dépanne vraiment bien pour des prises de son rapides. La qualité est clairement supérieure au micro standard des autres boîtiers.
Surchauffe en vidéo
En vidéo, la surchauffe est toujours un point sensible. J’ai fait le test :
👉 En 4K 25fps, on tient environ 40 minutes avant la surchauffe et la batterie ne descend pas particulièrement vite.
Bon à savoir : le X-M5 est compatible avec le ventilateur externe de Fujifilm. Si vous avez besoin de filmer en continu plus longtemps, vous pouvez l’ajouter pour repousser les limites de surchauffe.
De nombreuses fonctionnalités vidéo
Fujifilm a tout mis dans ce boîtier pour plaire aux créateurs de contenu :
- Vidéo 4K basse qualité pour gagner en autonomie.
- Frame.io pour un partage rapide des fichiers.
- Suivi de motifs pour un tracking amélioré.
- Mode vidéo vertical pour les réseaux sociaux.
- Interface 100 % tactile intuitive et facile à utiliser.
- Priorité produit si vous avez prévu de vous filmer pour créer du contenu.
- Amélioration des tonalités de peau pour des rendus flatteurs en portrait.
- Compatibilité avec la poignée vlog.
En résumé, tout ce que Fujifilm sait faire en vidéo est ici intégré dans le X-M5. À ce prix-là, c’est franchement impressionnant.
Test des performances du Fujifilm X-M5 en labo
Même si je préfère vous montrer les images terrain, j’ai vérifié la qualité du piqué et de la montée en ISO en labo.
En 4K haute qualité, on obtient exactement la même qualité que celle du X-T4. Là où ça devient encore plus intéressant, c’est sur la montée en ISO. J’ai trouvé le X-M5 meilleur que le X-T4 à haute sensibilité. Est-ce grâce au nouveau processeur intégré dans ce boîtier ? Peut-être, mais même à 12 800 ISO, la qualité reste très propre, avec peu de bruit et un excellent niveau de détails.
Même constat pour la 4K 50fps : à part le recadrage de 1,18x, on est sur une belle qualité de 4K50, sans aliasing ou artefacts.