Place à un objectif très attendu dans l’écosystème Fujifilm : le XF 16-55mm f2.8 R LM WR II. Successeur du célèbre 16-55mm f/2.8, cette deuxième génération apporte son lot d’améliorations : une formule optique revue, un poids réduit de 37 %, et toujours une ouverture constante à f/2.8. Retour sur ses performances dans ce test complet.
ℹ️ Cet article est 100 % indépendant. Fujifilm ne me donne aucune consigne et ne voit pas la vidéo avant ! Les RAW sont disponibles en téléchargement pour que vous puissiez vous faire votre propre avis et regarder la qualité des fichiers.
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Quelles nouveautés par rapport à l’ancien XF 16-55mm f2.8 ?
Une nouvelle formule optique
Cette deuxième version du XF 16-55mm f2.8 n’a plus grand-chose à voir avec son prédécesseur. La formule optique a été entièrement repensée, intégrant des éléments spéciaux de nouvelle génération. L’objectif ? Plus de résolution dans un boîtier nettement plus compact. 📸
Une compacité inédite
Le plus gros changement, ça reste la taille et le poids. Fujifilm a réduit de 37 % l’encombrement et le poids. On passe de 655 g à seulement 410 g, soit un allègement de 245 g.
Lorsqu’on le prend en main, la différence est flagrante ! On a enfin l’impression d’avoir un objectif APS-C, loin du gabarit « plein format » de l’ancien XF 16-55.
Une mise au point améliorée
La distance minimale de mise au point fait aussi un bond en avant, passant de 60cm à 30cm. Le rapport d’agrandissement progresse également, atteignant 0,21x. Un vrai plus pour la polyvalence.
Un prix maîtrisé
Malgré l’inflation depuis la sortie de la première génération, Fujifilm reste raisonnable avec un prix de 1349 €. Un bon rapport qualité/prix vu les améliorations apportées !
💡Bon à savoir : Fujifilm a choisi d’utiliser le même diamètre de filtre pour le XF 16-55mm et le XF 50-140mm, soit 67mm. Un choix malin qui permet d’utiliser un seul jeu de filtres pour ce duo phare (équivalent 24-70 mm et 70-200 mm).
Les alternatives Sigma et Tamron : moins chères, mais avec des compromis
Fujifilm n’est plus seul sur ce segment, avec des options désormais proposées par Sigma et Tamron.
Le Sigma 18-50mm f2.8 DC DN se positionne comme un concurrent direct, avec des atouts indéniables :
- un poids plume de 290g ;
- une taille ultra-compacte ;
- un prix attractif de 539 € (soit 810 € de moins que le Fuji !).
Mais attention, ce tarif agressif s’accompagne de quelques compromis :
- une plage focale plus limitée (équivalent 27-75mm) ;
- un diaphragme à 7 lamelles seulement ;
- un positionnement moins premium.
➡️ Le Sigma 18-50mm f2.8 peut être une excellente alternative si vous cherchez un zoom compact et abordable, et que vous pouvez vous passer du grand-angle à 16mm. Pour ceux qui ne veulent aucun compromis sur la plage focale et la qualité optique, le Fujifilm reste le choix évident !
Le XF 16-55mm f2.8 II sur le terrain : la polyvalence incarnée
Avec le crop APS-C, ce zoom offre un équivalent 24-82,5 mm en plein format, la plage focale polyvalente par excellence !
Sur le terrain, c’est un vrai couteau suisse qui accompagne tous les boîtiers Fujifilm. On se régale avec l’ouverture constante à f2.8 qui évite de monter dans les ISO quand on manque de lumière. Au téléobjectif (à 55mm) on peut même s’essayer au portrait avec de jolis bokeh à la clé !
Testé pendant les marchés de Noël, cet objectif confirme sa réputation : c’est l’optique « à tout faire » dont les Fujistes ont du mal à se passer. Quel que soit le sujet qui se présente, il répond présent. Avec lui dans le sac, on n’est jamais pris au dépourvu !
Analyse du piqué sur la mire
Testons le piqué de cet objectif sur un capteur de 40 millions de pixels, zoomé à 200 % pour une analyse approfondie.
Pour bien voir, je vous invite à télécharger le pack de RAW juste ici : we.tl/t-J5I6u5nacd
À 16mm
- Au centre : très bon piqué dès f/2.8, mais pas optimal. Un gain notable de résolution apparaît à f/4.
- Sur les bords : il faut fermer à f/5.6 pour avoir une homogénéité vraiment satisfaisante.
À 30mm
En milieu de zoom, on gagne encore à fermer.
- Au centre : très bon dès f/2.8, avec un léger gain à f/4.
- Sur les bords : belle homogénéité même à pleine ouverture, qui devient excellente à f/5.6
À 55mm
C’est sur cette plage focale que l’objectif brille le plus !
- Au centre : piqué maximal dès f/2.8, sans gain en fermant.
- Sur les bords : homogénéité correcte à f/8, sans être exceptionnelle (pas très important car ce n’est pas ce qu’on regarde en priorité en portrait).
Et tant mieux, car à 55mm f/2.8, c’est là qu’on cherche à maximiser le bokeh pour des portraits. Pas question de fermer davantage à cette focale ! À l’inverse, en paysage, on accepte volontiers de fermer l’ouverture pour une meilleure profondeur de champ. Une conception intelligente qui s’adapte bien aux besoins sur le terrain !
Comparatif Fujifilm XF 16-55mm f2.8 II vs Sigma 18-50mm f2.8
Qui a le meilleur piqué ?
- À pleine ouverture : le nouveau XF 16-55mm II prend l’avantage, avec un piqué supérieur aux deux autres. Le Sigma 18-50mm et l’ancien XF 16-55mm sont au coude à coude, légèrement en retrait.
- À f/8 : l’écart se resserre nettement au centre. Pour le paysage, où l’on ferme souvent, la différence devient subtile.
- Homogénéité : Fujifilm conserve un net avantage sur les bords, là où le Sigma peine à maintenir la même qualité.
Mais là où le Fujifilm XF 16-55mm f2.8 brille vraiment, c’est en bout de zoom. Même au centre, la différence de piqué avec le Sigma est flagrante.
➡️ Le nouveau Fujifilm XF 16-55mm prend l’avantage en termes de piqué, particulièrement à pleine ouverture. Le Sigma et l’ancien XF 16-55 mm f2.8 restent assez proches, mais le nouveau tire son épingle du jeu.
Différences de focale entre 16mm et 18mm
Il n’y a que deux petits millimètres de différence entre le Fujifilm et le Sigma, et pourtant ça change tout !
🔎 Un exemple concret : sur la même scène, une statue visible à 16mm disparaît complètement du cadre à 18mm. En architecture ou en paysage, ces 2 mm peuvent faire la différence lorsqu’on manque de recul avec un 18 mm. Avoir un vrai 16mm, ça reste l’idéal !
Meilleure gestion des aberrations chromatiques sur le Fujifilm
Le nouveau XF 16-55mm II gère mieux les aberrations chromatiques. Là où le Sigma montre des franges colorées visibles, le Fujifilm reste parfaitement propre.
En astrophotographie, le rendu des étoiles est impeccable sur le Fujifilm alors qu’avec le Sigma, on peut avoir un effet de comète qui attire le regard sur les étoiles en périphérie.
👉 La principale différence se joue sur la focale (16mm vs 18mm), suivie par la qualité du piqué et la gestion des aberrations chromatiques.
Un autofocus limité par les boîtiers Fujifilm
L’autofocus est toujours délicat à évaluer chez Fujifilm, car c’est souvent le boîtier qui pose problème plus que l’objectif lui-même. Lors de mes tests, l’objectif n’a montré aucune difficulté, mais c’est bien l’autofocus du boîtier qui a montré ses limites. J’ai fait les tests avec un X-H2s mis à jour, et c’est probablement la faute des algorithmes.
Sur un sujet relativement simple, comme un vélo en mouvement, l’objectif a parfaitement suivi. En revanche, sur des situations plus exigeantes, comme une rafale avec ma chienne en pleine course, les résultats étaient bien moins convaincants.
Résultats ? De nombreuses photos floues et un autofocus qui peine à récupérer le sujet rapidement.
Un bokeh amélioré
Fujifilm a clairement retravaillé la formule optique de ce XF 16-55mm f2.8 II pour avoir un joli bokeh. Le rendu est très doux et très pur.
On peut avoir un peu d’onion-ring, mais globalement, le rendu est bien supérieur à celui de la première génération.
Un objectif pensé pour la vidéo
Cette nouvelle version du Fujifilm XF 16-55mm f2.8 II a été prévu pour la vidéo, ce qui n’était pas le cas de l’ancienne version.
Les améliorations sont nombreuses :
- Moteurs autofocus 100 % silencieux : on n’entend rien, il n’y a rien qui bouge, et ça fonctionne bien, c’est un bonheur pour filmer !
- Focus breating minimal : contrairement à certains objectifs qui modifient le cadrage lors de la mise au point, ici, le phénomène est réduit au maximum pour un rendu fluide et professionnel.
- Bague d’ouverture décliquable : le bouton on/off vous permet de décliquer la bague d’ouverture.
Une bonne maîtrise des défauts optiques
👉 Aberrations chromatiques : elles sont très bien contrôlées sur ce XF 16-55mm f2.8 II ! Que ce soit sur les photos terrain ou sur les mires, l’objectif fait un excellent travail à ce niveau-là.
👉 Flare : on est sur une performance moyenne, notamment sur les couchers de soleil à 16mm. Et quand on zoome, le flare augmente encore plus. Selon le positionnement de la source lumineuse, on peut même avoir une perte de contraste assez importante.
👉 Distorsion : le niveau est modéré et reste très similaire à la première version du 16-55mm. On a de la distorsion en barillet classique à 16mm et en coussinet à 55mm.
