Avec le Fujifilm X-S10, la marque inaugure une nouvelle ligne de boîtiers qui abandonne les molettes iconiques. Le but ? Standardiser les modes PASM et laisser le choix aux nouveaux arrivants entre l’ergonomie traditionnelle de chez Fujifilm ou l’ergonomie classique. Mais concrètement, qu’est-ce que ça change ? Est-ce une bonne idée ? Convaincant ou non ? Focus sur la nouvelle ergonomie du X-S10 !
Fujifilm X-S10 : la nouvelle ergonomie en vidéo
Les plus gros changements d’ergonomie
La molette des modes PASM
La principale nouveauté, c’est bien entendu cette molette PASM. Jusqu’à présent, elle n’existait pas sur les autres boîtiers Fujifilm. Vous pouvez désormais utiliser votre appareil comme vous en aviez l’habitude sur un reflex ou une autre marque : la molette avant permet de régler l’ouverture, et la molette arrière la vitesse d’obturation.
Bien entendu, vous pouvez toujours utiliser la molette de l’objectif pour changer l’ouverture. Mais si vous souhaitez la régler depuis la molette du boîtier, il faudra mettre l’objectif sur la position A.
Cette nouvelle ergonomie change du tout au tout la manière d’utiliser les Fujifilm. Avant on passait beaucoup de temps à toucher toutes les molettes, maintenant il va falloir se balader dans les menus !
Les deux modes automatiques
Contrairement au X-T3 et au X-T4 qui n’ont pas de mode auto, ce X-S10 vous en propose deux :
- Le mode auto standard ;
- Le mode full auto, un des meilleurs sur le marché (permet par exemple de choisir une simulation de film ou de paramétrer précisément le boîtier en fonction de ce qu’il détecte).
Pour vérifier vos réglages, vous avez également le mode SP qui permet de choisir dans le menu la scène que vous avez détectée. C’est vraiment ce qui se fait de mieux ! Si le mode auto est important pour vous, ce X-S10 vous conviendra donc beaucoup plus qu’un X-T4 ou un X-T3.
La position vidéo
Avec ce bouton vidéo, Fujifilm a fait un choix plutôt étrange. En le plaçant à cet endroit, on ne peut pas choisir l’un des modes PASM en faisant de la vidéo. La molette s’applique uniquement au mode photo, et c’est un peu dommage… C’était vraiment l’occasion parfaite pour Fujifilm de proposer un APS-C qui contrôle aussi bien la photo que la vidéo, comme c’est le cas avec les micro 4/3. Si vous voulez changer votre mode de prise de vue en vidéo, il va falloir aller dans le menu :
Malheureusement, c’est vraiment la seule solution pour choisir l’un des modes PASM quand vous êtes en train de filmer.
Les modes personnalisables C1, C2, C3 et C4
Une autre nouveauté importante sur ce Fujifilm X-S10 : l’ajout des modes personnalisables. Ces modes permettent d’enregistrer une configuration précise, afin de pouvoir la rappeler rapidement en cas de besoin. C’est vraiment l’idéal pour gagner en réactivité sur le terrain !
Encore une fois, Fujifilm a fait un choix un peu bizarre. Ces modes s’utilisent uniquement en mode photo. J’aurais aimé pouvoir enregistrer des configurations vidéo comme un ralenti 4k ou un ralenti 1080p, mais tant pis.
Pour configurer ces modes, rendez-vous dans le menu IQ.
Vous avez ainsi accès à tous les réglages, que ça soit pour les modifier ou les vérifier : mode de prise de vue, ouverture, compensation d’exposition, vitesse d’obturation, mode de déclenchement… C’est vraiment complet ! Il ne manque que la partie vidéo.
Une molette pour choisir les simulations de films
Cette molette sans inscription est réglée par défaut sur les simulations de films. Rien qu’en tournant la molette, vous pouvez prévisualiser le rendu des simulations célèbres (Classic Negative, Provia, Velvia…) L’utilisation du X-S10 est donc encore plus ludique. C’est vraiment la meilleure interface que Fujifilm n’ait jamais faite !
Comme tous les autres boutons, cette molette est personnalisable. Si vous le souhaitez, vous pouvez bien sûr y ajouter une autre fonction.
L’apparition de nouveaux boutons
Le Fujifilm X-S10 ne manque pas de boutons, et c’est important pour un boîtier si compact. Vous retrouverez notamment :
- Un bouton pour activer le flash pop-up ;
- Le menu Q (emplacement moins pratique qu’avant) ;
- Un nouveau bouton de déclenchement qui fait apparaître le menu pour choisir la prise de vue souhaitée (bracketing, HDR, panorama, multi exposition, etc.) ;
- Le réglage des ISO ;
- Un bouton d’enregistrement pour pouvoir filmer à tout moment, sans avoir besoin d’aller dans les menus comme c’était le cas sur les anciens boîtiers Fujifilm ;
- Les boutons personnalisables AEL et AF-ON ;
- Un ViewMode qui est maintenant programmable.
Bref, ce X-S10 a tout d’un grand !
La connectique
Le Fujifilm X-S10 est également très bien équipé du côté de la connectique :
- USB-C pour charger la batterie (compatible avec une batterie externe)
- Port micro HDMI
- Port micro
- Carte SD située à côté de la batterie
Pour certains, il va peut-être manquer le port casque. D’après moi, ce n’est vraiment pas une priorité sur ce type de boîtier. En plus, l’adaptateur USB-C vous permet quand même de l’utiliser en port casque. Dans ce cas-là, il faudra juste choisir entre recharger la batterie ou utiliser le casque.
Qu’est-ce qu’il manque sur ce Fujifilm X-S10 ?
L’ergonomie du X-S10 est très bien pensée, mais j’ai quand même quelques regrets. Par exemple, la molette arrière n’est pas cliquable comme sur tous les autres boîtiers Fuji. Avant on pouvait l’utiliser pour faire plein de choses (zoomer dans la photo pour vérifier la mise au point, formater la carte…), mais maintenant on ne peut plus avoir accès à ces raccourcis !
Et comme cette molette n’a plus la même utilisation, il a fallu réattribuer certains rôles. Le joystick a donc une double fonction de zoom. Pour éviter de cliquer dessus par erreur (ça m’arrive souvent), vous pouvez bien entendu le désactiver. Le problème, c’est qu’on ne sait plus où le mettre… Sans cette molette arrière cliquable, l’ergonomie est un peu moins efficace.
Finalement, cet appareil a tout d’un X-H1, mais en mieux : plus petit, même grip, meilleures performances… Fujifilm nous fait vraiment une belle offre avec ce X-S10 !
Et vous, elle vous plaît cette nouvelle ergonomie ?
2 Responses
Bonjour,
La molettedonnant accès aux simulations de films, en quoi est-elle paramétrable ? Pour l’instant rien, il faudra attendre une mise à jour.
Mais je me trompe peut-être ?
Amitiés.
Jean Lamy
Bonjour,
Le truc qui m’embête le plus avec cet appareil, c’est la molette avant (et un peu la molette arrière).
Il est très facile de la toucher, car elle se trouve justement dans un lieu que vous précisez comme ayant une grosse densité d’utilisation. Notamment, le déclencheur et la mise hors/sous tension.
L’autre jour, j’ai réglé une vitesse de 1/250 sec (molette avant) restée fixe pendant la moitié de la séance photo. Cependant, entre deux déplacements, j’ai sans doute éteint mon boitier et par accident diminué la vitesse d’obturation à 1/160. À moins que cela se soit produit lors d’une prise de vue durant laquelle mon doigt a dû glisser. Résultat : la moitié de mes photos ont un flou de bougé non désiré. Le problème est le même si j’assigne l’ouverture ou la sensibilité à ce bouton.
Est-ce qu’il y a une solution à ce problème ?
Y aurait-il moyen de régler (et fixer) la vitesse et l’ouverture via les menus. J’ai cherché sans trouver.