Vous trouverez ci-dessous mon avis sur l’objectif Fujifilm Fujinon XF 56 mm f1.2 R. Il accompagne les Fujifilm X-T2, X-T20, X-T1, X-T10, X-Pro2, X100, etc. C’est une optique qui apporte une grande luminosité, idéale pour les portraits.
La vidéo « Test Fujinon XF 56 mm F1.2 »
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Caractéristiques du Fujifilm Fujinon XF 56 mm f1.2
Voici la fiche technique et les spécificités de cet objectif :
- Type de monture : Fujifilm X
- Dimensions : 73,2 x 69,7 mm
- Poids : 405 g
- Ouverture maximale : f/1.2
- Ouverture minimale : f/16
- Rapport de reproduction : x 0.09
- Distance de mise au point minimale : 0.7 m
- Diamètre du filtre : 62 mm
- Tropicalisation : non
- Stabilisation : non
- Pare-soleil : oui, inclus
- Prix : environ 940 €
Premières impressions
Un objectif qui pèse son poids
J’utilise beaucoup le Fujifilm Fujinon XF 56 mm f1.2 R depuis une dizaine de jours. J’avais déjà le XF 50 mm, donc je peux facilement comparer les deux modèles. Le XF 56 mm pèse relativement plus lourd et s’avère plus volumineux.
C’est le seul objectif de la gamme qui ouvre à f1.2. Il propose donc directement une grande luminosité. Ce n’est pas rien si on dit qu’il est la focale de référence pour les portraits !
Et le XF 50 mm dans tout ça ?
Le XF 56 mm existe depuis déjà quelques années, or Fujifilm vient de sortir le XF 50 mm qui est moitié moins cher. Et cela nous invite forcément à la comparaison… Mais ce n’est pas l’objectif du jour ! Pour plus d’informations sur ce XF 50 mm, je vous invite à consulter ma vidéo test. Concentrons-nous pour l’instant sur les capacités du XF 56 mm f1.2.
Un autofocus un peu lent
Comme d’habitude, mes priorités pour mesurer les performances d’une optique sont : le bokeh, le piqué et l’autofocus.
On me reproche parfois cette importance que j’accorde à l’autofocus, mais chacun a ses petites préférences ! En ce qui me concerne, je fais beaucoup de photos d’enfants ou de sujets très en mouvement. Cela nécessite un autofocus solide pour rendre la pratique intéressante.
Si votre pratique consiste principalement à photographier des modèles plus statiques, la puissance de l’autofocus vous sera évidemment moins essentielle. Vous comprenez mieux maintenant, pourquoi j’insiste tant sur ce point lorsque je teste des objectifs !
Mon analyse de l’autofocus pour le XF 56 mm est plutôt mitigée. La distance de mise au point est d’environ 72 cm, ce qui est tout de même assez conséquent. C’est une information que j’ignorais lors de son acquisition, imaginant que je pourrai faire des portraits plutôt serrés (après tout, c’est une focale pour portraits !).
Première déception pour moi, et ça me bloque beaucoup dans mon usage. Surtout que pour être honnête, c’est plus à 80 cm qu’à 70 cm que l’autofocus est vraiment à l’aise.
En habitué du XF 50 mm, ce souci de distance minimale pour l’autofocus est plutôt une mauvaise surprise pour moi.
Analyse du piqué
Le piqué devient intéressant à partir d’une ouverture à f2.8. À f1.2 il n’est pas mauvais du tout, mais s’avère tout de même un peu mou. À f4 le piquet devient vraiment beau, l’objectif s’anime et prend vie.
Ci-dessous un exemple avec des photos d’olivier.
Lorsqu’on investit presque 1 000 € dans une optique qui ouvre à f1.2, on s’attend à l’utiliser régulièrement à f1.2. Alors on est forcément un peu déçu de se rendre compte que finalement, elle n’est optimale qu’à f2.8.
Le bokeh : partiellement affecté par la distance, mais globalement satisfaisant
Prendre de la distance pour maximiser l’autofocus a aussi un impact sur le bokeh. Évidemment, on peut recadrer et retoucher, mais c’est dommage puisqu’une mise au point à 30 cm du sujet (au lieu de 80 cm), aurait permis un bokeh bien plus prononcé.
Lorsqu’on respecte la bonne distance, et qu’on ouvre bien, le bokeh est à peine distinguable, le résultat est crémeux et magnifique. On peut donc confirmer qu’à ce niveau-là, le résultat est heureusement très satisfaisant.
Quelques exemples de bokeh ci-dessous :
J’ai également fait quelques photos de portraits pour me faire une idée. Il y avait probablement trop de soleil, le bokeh est vraiment très lumineux. On constate tout de même qu’il est très flou, même à f1.2, c’est donc plutôt optimiste pour la suite.
Le bilan : tout dépend de l’usage souhaité
Les amateurs de l’effet full frame seront satisfaits de ce Fujinon XF 56mm f1.2 parce qu’on arrive bien à avoir de belles profondeurs de champ. Quand le focus est fait sur l’œil, on remarque bien que l’autre œil et l’oreille sont déjà très flous.
À vous de voir si vous trouvez votre compte pour le budget que représente cet objectif. Si vous êtes grand amateur de portraits, il n’existe pas de meilleure optique. Si vous cherchez une optique pour un usage plus varié, je vous propose de voir mon avis sur le test du Fujinon XF 50mm F2 R WR.
7 Responses
Merci Damien pour cette revue du 1,2 56; mais je tiens à vous dire que je n’ai pas du tout la même expérience, ou la même perception de ce dont est capable cet objectif à 1,2. Ce sont même ses résultats à pleine ouverture qui me l’ont fait acquérir. Je précise que, du temps de l’argentique & de mes années Leica,, j’ai eu des Summilux 50 (M & R), et aussi (chose rare), un Noctilux… J’aimerais bien vous montrer ce que fait mon 56 grand ouvert. Comment procéder? À bientôt!
Merci Damien pour cette revue. Mais je dois bien dire que je n’y reconnais pas ma propre expérience avec ce 56 à 1,2, expérience qui précisément me l’a fait fait acquérir. Précision: du temps de l’argentique & de mes Leica, j’ai eu des Summilux 50 (M & R), ainsi qu’un Noctilux M 1 de 50. J’aimerais bien vous adresser quelques images faites à 1,2 – mais comment? À bientôt sans doute.