Avez-vous entendu parler du Fujifilm X-H1 ? Ce nouvel appareil photo vient inaugurer la gamme des hybrides chez Fujifilm en cassant les codes déjà établis. Quelles surprises nous réserve-t-il ? Voici le test du Fuji X-H1 pour vous faire découvrir toutes ses fonctionnalités : qualité vidéo, montée en ISO, rendu de l’image avec IBIS, autonomie, autofocus… Je décode tout, point par point !
Le test du Fujifilm X-H1 en vidéo
Vue d’ensemble du Fujifilm X-H1
Les caractéristiques techniques du Fuji X-H1
Le Fujifilm X-H1 forme un ensemble extrêmement complet et d’une grande qualité. Vous retrouverez notamment :
- Un capteur stabilisé APS-C X-Trans III de 24 millions de pixels ;
- Un viseur ultra-défini de 3 millions de pixels ;
- Un écran tactile ;
- Un joystick ;
- Un écran de rappel ;
- Une large poignée, pour une prise en main comparable à un reflex ;
- Des rafales à 8 images par seconde sans le grip, 11 i/s avec le grip et 14 i/s avec l’obturateur électronique ;
- Une connectique qui comprend le WiFi et le Bluetooth ;
- Une construction en magnésium ;
- L’une des meilleures tropicalisation.
Une ergonomie optimisée et repensée
Le Fuji X-H1 reprend l’ergonomie classique de chez Fujifilm. Cependant, voici les quelques petits changements qui le rendent unique :
- Un nouveau bouton déclencheur complètement redessiné, plus large et beaucoup plus sensible ;
- Un viseur légèrement décalé de l’écran, permettant au nez de moins frotter l’écran, diminuant ainsi les tremblements du boîtier ;
- Un obturateur mécanique qui produit moins de chocs et de vibrations, tout en offrant une discrétion exceptionnelle ;
- La position du joystick a été relevée grâce à la suppression du bouton Q ;
- Disparition du bouton de l’autofocus, remplacé par le bouton AF-ON ;
- Suppression de la molette de correction d’exposition, au profit d’un écran sur le dessus de l’appareil ;
- Un écran rétro-éclairé qui ne s’éteint jamais et qui rappelle à tout moment la valeur d’exposition.
Un obturateur mécanique silencieux sur le Fujifilm X-H1
Toujours pour réduire les vibrations, Fujifilm a mis en place un obturateur mécanique à déclenchement électronique. Qu’est-ce que ça veut dire ? Il s’agit simplement d’un mécanisme qui est capable de prendre une photo en n’utilisant qu’un seul rideau, au lieu de deux habituellement.
Ici, Fujifilm a même implanté un nouvel algorithme, déjà présent chez d’autres constructeurs. Il permet de commencer l’exposition du capteur électroniquement : l’exposition attend que le rideau ait terminé de transmettre son choc avant de commencer à vraiment exposer le capteur.
Grâce à ça, cet hybride est d’une grande discrétion, notamment au niveau du volume sonore qu’il produit pendant les prises de vue.
Un appareil photo plus imposant pour une meilleure prise en main
Pour moi, le Fujifilm X-H1 vient se positionner sur une cible plus haut de gamme que le X-T2. Beaucoup plus lourd et imposant, il offre une meilleure prise en main. Sa poignée similaire à celle d’un reflex permet également de supporter les plus gros objectifs sans problème.
Concernant le poids, sachez qu’il se rapproche beaucoup plus d’un mini reflex que d’un hybride. Et oui, toute la technologie incorporée dans le boîtier prend de la place et influe forcément sur le poids. Si vous préférez bien sentir votre appareil photo dans vos mains, c’est un vrai avantage !
Je précise également que Fujifilm a réalisé un travail minutieux pour éviter tout problème de dissipation thermique, que l’on rencontre souvent sur les appareils Sony.
Malgré tout, son poids est tout à fait cohérent pour un appareil haut de gamme. Il est même plus léger et plus compact qu’un Panasonic Lumix GH5 ou le Lumix G9.
Une qualité d’image presque irréprochable pour le Fujifilm X-H1
La qualité d’image a toujours été un point fort chez Fujifilm. Est-ce qu’elle va diminuer à cause du stabilisateur que Fujifilm vient de mettre sur son capteur ?
Pour moi, c’est non ! Pendant le test du Fuji X-H1, j’ai vraiment essayé beaucoup de choses et je n’ai vu aucune différence avec un X-T2 ou un X-T20. Fujifilm a tardé à sortir un capteur stabilisé, mais le sujet a été travaillé sérieusement pour éviter une perte de qualité.
En complément d’une excellente qualité photo, Fujifilm propose désormais le X-H1 comme une alternative crédible pour un cinéaste.
De plus, le X-H1 conserve une montée en ISO toujours aussi impressionnante. Personnellement, je n’hésite pas du tout à faire des images jusqu’à 12 800 ISO !
À partir de 200 ISO et jusqu’à 3200 ISO, vous aurez des images quasiment exemptes de bruit. Le bruitage commence à partir de 6400 ISO, mais il reste très tolérable jusqu’à 12 800 ISO.
Sachez que l’appareil peut atteindre jusqu’à 51 200 ISO, mais à ce stade, on observe une désaturation importante des couleurs, couplée à un fort bruit de chrominance.
Une expérience vidéo impressionnante
Sur le Fujifilm X-H1, vous trouverez une caméra 4K 30 FPS 8 bits 4:2:0 et jusqu’à 200 Mbps : autrement dit, des spécificités vidéos bien avancées !
Vous pouvez également réaliser des ralentis en 1080p 120 FPS avec le format cinéma 17/9. Pour la durée d’enregistrement, vous pouvez filmer en 4K, 50 % plus longtemps qu’avec le X-T2 : soit 15 minutes, ou 30 minutes avec le grip.
De nombreuses nouveautés vidéos sur le Fujifilm X-H1
Les vidéastes vont grandement apprécier toutes les nouveautés mises en place sur le Fuji X-H1 :
- Contrôle de l’autofocus pour déterminer vous-même la transition entre les plans (douce ou non) ;
- Détection des visages lorsque vous filmez ;
- Vidéos compatibles avec Eterna, le nouveau mode de simulation film ;
- Fonction F-Log, c’est-à-dire l’enregistrement interne sur la carte SD ;
- Nouveau mode de reconnaissance du scintillement.
De plus, la fonction vidéo est complétement séparée de la partie photo : elle offre donc des possibilités de configuration ultra-précises. Par exemple, vous avez la possibilité de changer tous les paramètres avec l’écran tactile lorsque vous filmez. C’est très pratique si vous n’avez pas envie d’utiliser les molettes. Le tactile vous permet de piloter vos actions librement et facilement, et ça, c’est un vrai atout pour les vidéastes !
La vidéo du site officiel Fujifilm sur le mode Eterna
Les quelques petits défauts de la partie vidéo
Selon moi, les seuls petits défauts d’ergonomie concernent la prise casque et l’écran. La prise casque est présente uniquement sur le grip du X-H1 et non sur le boîtier initial.
Quant à l’écran, il n’est pas sur rotule : vous ne pourrez donc pas le retourner complètement pour voir ce que vous filmez. En remplacement, vous avez un système de configuration des lumières pour que l’appareil photo vous signale tout éventuel problème.
Il y a aussi quelques manques, notamment au niveau de la 4K à 60 FPS qui aurait été appréciable. Je regrette aussi l’absence des alertes hautes lumières, avec des zébras qui permettraient de faire clignoter les zones surexposées. Mais rassurez-vous, ces défauts seront certainement résolus lors des prochaines mises à jour Fujifilm.
Une stabilisation IBIS pour plus de créativité
L’autre grande nouveauté du Fujifilm X-H1, c’est bien son capteur stabilisé sur 5 axes, avec des performances excellentes. La stabilisation est d’ailleurs bien meilleure que celle employée par Sony, et elle est presque au même niveau que sur les appareils Panasonic.
Que ce soit en photo ou en vidéo, on en bénéficie grandement !
Quels gains pouvez-vous attendre de l’IBIS sur le Fujifilm X-H1 ?
Pendant le test du Fuji X-H1, je me suis rendu compte que le gain est assez faible (1 stop maximum) avec des objectifs déjà stabilisés.
Par contre, avec des objectifs non stabilisés, vous pouvez atteindre un gain de 3,5 stops.
J’ai tout de même réussi de nombreuses photos avec une vitesse de 0,5 secondes à 55 mm, soit un équivalent de 85 mm sur un plein format. Toutefois, faites attention avec la photo d’action ou de sport : la stabilisation ne convient pas vraiment. Elle est présente pour compenser vos propres tremblements. Elle reste donc intéressante si vous utilisez un sujet fixe ou qui bouge très peu.
Quelles sont les nouvelles possibilités en photo avec la stabilisation ?
Grâce à la stabilisation, vous pourrez shooter à un quart de seconde, même dans des endroits très sombres. Vous obtiendrez des photos qui vont être plutôt vers 1200 ISO.
La stabilisation ouvre également la voie aux photos créatives. Vous pourrez faire des petites pauses longues à main levée : c’est un superbe atout en photo !
La stabilisation en fonction des objectifs
En fonction des objectifs que vous allez choisir, la stabilisation ne sera pas exactement la même. Dans tous les cas, toutes les petites focales fixes de chez Fujifilm peuvent maintenant être stabilisées grâce au Fuji X-H1.
Pour avoir les meilleurs résultats, je vous conseille de combiner le Fuji X-H1 avec le XF 35 mm f/1.4. En revanche, les résultats seront beaucoup plus contrastés, voire insuffisants avec le XF 10-24 mm, le XF 18-55mm, ou le XF 55-200 mm.
Vous pouvez également monter le téléobjectif Fujinon XF 100-400 mm pour prendre des photos avec un équivalent 600 mm. Avec cette combinaison, on obtient un appareil capable de résister à toutes les conditions climatiques, avec des performances dignes d’un niveau professionnel. Et oui, les hybrides ne sont pas uniquement destinés aux amateurs ou au grand public !
Une autonomie à améliorer
Après différents tests effectués, je me suis rendu compte que la batterie demeure globalement identique à celle du X-T2. Officiellement, Fujifilm annonce une autonomie de 310 photos, soit une baisse de 8 % par rapport au X-T2.
Dans l’idéal, j’espérais une batterie plus performante, comme celles qu’on peut trouver maintenant sur les hybrides Sony : elles doublent en capacité par rapport à Fujifilm.
Mais ne vous inquiétez pas, c’est très rare qu’une batterie ne tienne pas la journée ! Pensez simplement à toujours prendre deux ou trois batteries dans votre sac, mais il faudra vraiment un événement particulier pour en avoir besoin.
Petite particularité pour la batterie : le X-H1 n’aime pas les batteries de la génération précédente. Toutes les batteries qui ne sont pas de la génération S sont donc détectées. L’appareil va le signaler très clairement par un message, avec une icône vous orientant vers le choix d’une batterie nouvelle génération.
L’autofocus du Fujifilm X-H1 : rapidité et performance
La mise au point a subi des améliorations. Elle est notamment devenue plus véloce lors de conditions réputées difficiles : en basse luminosité, ou avec des zones très surexposées ou sous-exposées, on va retrouver l’autofocus le plus performant de chez Fujifilm. Dans des conditions normales, la mise au point est toujours aussi bonne qu’avant, sans être meilleure.
Pour les propriétaires des XF 100-400 mm, XF 60 mm f/2.4, XF 80 mm f/2.8, mais surtout des téléconvertisseurs 1,4 x ou 2,0 x ; sachez qu’il existe un gain vraiment significatif à les combiner avec le Fuji X-H1 dans des conditions difficiles.
Grâce à l’autofocus à corrélation de phase, on obtient une plus grande réactivité (auparavant, on était en détection de contraste). Cet autofocus est toujours configurable, aussi bien en photo qu’en vidéo. Vous pouvez donc facilement adapter le comportement de votre appareil, selon ce que vous voulez photographier : c’est à vous de déterminer si vous voulez qu’il soit très réactif, ou plutôt lent.
Avec ce nouvel hybride Fujifilm X-H1, vous pouvez même utiliser l’autofocus rapide jusqu’à f/11, alors qu’avant il s’arrêtait à f/8. Il demeure donc un autofocus privilégié pour les photographes animaliers et pour tous ceux qui font de la macro.
7 points essentiels à retenir du test Fuji X-H1
Pour vous aider à y voir plus clair, voici le plus important à retenir :
- Un parfait compromis entre un reflex et un hybride haut de gamme ;
- Un obturateur électronique innovant, permettant de prendre des photos à des vitesses impressionnantes, le tout en silence ;
- Un appareil qui possède la meilleure technologie actuellement disponible chez Fujifilm ;
- Des atouts excellents en vidéo ;
- Conçu aussi bien pour des gros objectifs que pour des petites focales fixes ;
- Disponible à partir de 1 899 € pour le boîtier nu ;
- Vendu avec le grip pour augmenter les performances de l’autofocus et des rafales.
Et vous, que pensez-vous de ce X-H1 ? J’attends vos commentaires pour qu’on puisse échanger ensemble !
Si vous voulez en apprendre encore plus, je vous laisse découvrir le comparatif du X-H1 avec le X-T2 et le Sony A7 III ou le comparatif X-T3 vs X-H1 !
Pour les nouveaux arrivants et les débutants chez Fujifilm, voici 12 conseils pour vous aider à bien démarrer avec votre nouvel appareil ! Retrouvez aussi le manuel d’utilisation du X-H1 sur ma page dédiée.
6 Responses
Même si je n’apprécie pas beaucoup l’ergonomie de cet appareil photo, je pense que le photographe professionnel à qui elle s’adresse auras du mal à se décider. cet appareil possède tout ce su’il y a d’idéal chez Fujifilm. il dispose du meilleur autofocus jamais trouvé sur un appareil photo APS-C. ajouter à cela une excellente qualité d’image, d’un stabilisateur d’image intégré ainsi que d’un enregistrement vidéo.
Ayant eu pendant longtemps un APS-C entrée de gamme (Pentax K-S2) qui a rendu l’âme, j’ai effectué des heures et des heures de recherches pour un remplaçant, performant en vidéo, sans vraiment porter attention au X-H1 car sur internet, on trouve énormément de test Sony et Panasonic pour la vidéo, mais très rares sont les articles qui parlent du X-H1.
Un jour j’ai eu l’occasion de le tester et j’étais sous le charme, l’ergonomie parfaite, tous les boutons accessibles facilement, une panoplie de raccourcis personnalisables, l’autofocus incroyable (même en basse lumière)
Comparé à mon ancien boitier c’était le jours et la nuit.
Chaque fois que j’ouvre les photos sur Lightroom je suis épaté par la qualité, le piqué et la précision de l’autofocus.
La montée en ISO est très bonne jusqu’a 1600 ISO.
Je ne vais pas m’attarder longtemps sur les points positifs car j’en suis globalement très heureux.
Voici quelques points négatifs que j’ai pu constater :
Switch Photo/Vidéo :
Le passage du mode photo au mode vidéo est plus complexe que sur d’autres boitier, (il faut tourner une molette pas très facile d’accès, lorsqu’on retourne au mode photo simple, il faut être précis car il se situe entre le mode rafale et un mode « adv » qui est inutile pour moi) Autrement dit, si vous comptez mixer photo et vidéo rapidement, vous aurez quelques difficultés.
Il n’y à malheureusement pas de « mode personnalisé », ou l’on peut choisir le mode de prise de vue photo/vidéo, la fréquence d’image vidéo et d’autres réglages basiques.
Ce qui est un assez gros point négatif pour mon usage mixte.
Correction d’exposition sauvegardée :
Lorsqu’on choisi une correction d’exposition, cette dernière est sauvegardé même lorsqu’on éteins/rallume l’appareil.
Il m’est déjà arrivé de sous exposer des shooting complet a cause de ça car j’avais l’habitude avec mon autre boitier que la correction se réinitialise a chaque démarrage.
L’écran tactile :
J’ai peut être de gros doigt et j’y vais effectivement comme un bourrin, mais régulièrement lorsque j’e tourne l’écran en mode portrait, la zone de focus se met tout en bas de l’écran, je ne veux pas désactiver l’option de choisir le point de focus au doigt car l’option est utile, mais la zone tactile est un peu trop étendu j’ai l’impression (c’est peut être qu’une impression)
Stabilisation (vidéo seulement) :
La stabilisation en mode vidéo est un peu bancale, j’ai très souvent des acoups qui sont difficile a rattraper en post prod
Voila les gros points négatifs que je vois sur ce boitier pour mon utilisation (pour certains ce n’est qu’une question d’habitude)
Mais comme je l’ai dit, sur les autres points je le trouve irréprochable, je n’y voit quasiment que des points positifs et j’en suis TOTALEMENT satisfait du boitier !